Des réfugiés syriens dans le quartier de Basmane, à Izmir (Turquie). Crédit : Reuters/Umit Bektas
Des réfugiés syriens dans le quartier de Basmane, à Izmir (Turquie). Crédit : Reuters/Umit Bektas

Le gouvernement turc a annoncé, samedi, que depuis 2016, près de 300 000 syriens avaient pu regagner leur pays après le succès de deux opérations militaires menées par l’armée turque dans le nord de la Syrie.

Grâce à des opérations militaires et policières ainsi que l'activité de ses gardes-côtes, la Turquie s’est félicitée, samedi 22 décembre, de la réduction significative des flux de migrants syriens à destination de l'Europe occidentale.

Selon le ministre turc de l'Intérieur Süleyman Soylu, des centaines de milliers de ressortissants syriens sont même retournés chez eux ces deux dernières années : "Le nombre de Syriens rentrés dans leur pays après les opérations Bouclier de l'Euphrate et Rameau d'olivier est de 291 790", a-t-il précisé à l'agence de presse Anatolie.

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Officiellement, ces deux opérations militaires menées par l’armée turque dans le nord de la Syrie avaient pour but de lutter contre les miliciens kurdes et contre les combattants du groupe État islamique (EI). L’objectif étant avant tout, pour la Turquie, de limiter l'influence des Unités de protection du peuple (YPG), formations armées kurdes, considérées par Ankara comme des émanations du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) jugé terroriste.

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan menace d’ailleurs de lancer dans les prochains mois une troisième offensive dans le nord de la Syrie contre les milices kurdes du YPG.

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À ce jour, plus de 3,5 millions de réfugiés syriens se trouvent en Turquie. Une partie de la population turque les considère comme un fardeau économique et notamment comme une menace pour l'emploi. Pour autant, la Turquie a signé au printemps 2016 un accord avec l’Union européenne pour freiner les flux migratoires transitant par son territoire pour atteindre l’Europe.

 

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