Quatorze associations, dont Médecins du Monde, Médecins sans frontières et Utopia 56, ont dénoncé dimanche dans une tribune la "faillite" de la politique migratoire d’Emmanuel Macron, notamment en ce qui concerne la "protection" et la "mise à l'abri" des migrants.
Dans une tribune publiée le 30 décembre, dans le Journal du Dimanche, et adressée au président français, plusieurs associations, dont Médecins du monde et le Secours catholique, ont accusé l’État de "mise en danger délibérée" des migrants. Ils ont appelé à un "changement de cap", dix-huit mois après l'engagement d'Emmanuel Macron de n'avoir plus personne à la rue fin 2017.
"Monsieur le président, votre engagement [...] a été vite oublié par votre gouvernement, votre majorité, vos services. Plus grave, par vous-même", écrivent les associations signataires.
Au début de son mandat, le 27 juillet 2017, le chef de l'État avait promis de ne plus avoir "d'ici la fin de l'année des hommes et des femmes dans les rues, dans les bois".
Aujourd'hui, 1500 personnes sont à la rue à #Paris et dans sa proche périphérie.
— Médecins du Monde (@MdM_France) 30 décembre 2018
Nous ne supportons pas, comme nombre de citoyens, de les voir maintenues dans une détresse absolue.
➡️L’appel que doit lire @EmmanuelMacron avant ses #voeux2019 https://t.co/QZNYM33uOn
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Un an après, les associations déplorent l’échec de cette
promesse présidentielle. "Des milliers de personnes, femmes, hommes,
enfants, familles, se partagent les interstices des villes, s'abritent sous des
échangeurs, sont échoués sur les trottoirs de Paris et de son immédiate
périphérie", précise le texte.
"Ces personnes à la rue ont toujours plus de difficultés à se nourrir, à se soigner, à trouver une information fiable pour faire valoir leurs droits élémentaires", déplorent les représentants de Médecins du Monde France, du Secours catholique-Caritas France, d'Emmaüs France, de la Ligue des droits de l'Homme et de divers collectifs et associations venant en aide aux migrants.
"À Paris, en Ile-de-France, mais aussi à Grande-Synthe, sur le littoral nord", le sort des migrants "confine à une mise en danger délibérée" accusent les associations, qui exigent des réponses "à la hauteur de la situation d'urgence".