Maritsa Mavrapidou, une habitante de l’île de Lesbos en Grèce connue pour avoir secouru des réfugiés, s’est éteinte mercredi 16 janvier à l’âge de 90 ans. Son action “désintéressée et exemplaire” a été saluée par le gouvernement grec.
Le cliché avait fait le tour du monde en 2015 : trois grands-mères grecques sur un banc en train de donner le biberon à un nourrisson pendant que sa mère, une jeune migrante tout juste débarquée sur le sol européen par la mer, se tient à leurs côtés, souriante et venant de se changer avec des vêtements secs.
Parmi les trois vieilles dames se trouvait Maritsa Mavrapidou qui est décédée mercredi 16 janvier à l’âge de 90 ans. Le gouvernement grec, par la voix de son ministre de la Politique migratoire, a tenu à lui rendre hommage. “Véritable héroïne de la solidarité, Maritsa Mavrapidou était un symbole pour le peuple grec, un exemple lumineux et une source d'inspiration pour nous tous”, a déclaré Dimitris Vitsas par communiqué, soulignant ses actions “désintéressées” qui ont su “donner force et courage à beaucoup”.
Proposée au Prix Nobel de la Paix en 2016
Les trois femmes ont toujours martelé qu’elles n’avaient rien accompli de spécial. “On ne fait que se comporter en êtres humains”, avait commenté à l’époque l’une d’entre elles, Militsa Kamvysi, interrogée par la radio publique américaine NPR. “Si des personnes arrivaient sur la côte par bateau et qu’elles avaient le mal de mer, on les aidait simplement”, avait alors renchéri Maritsa Mavrapidou .
ΓΓ Ισότητας: Η στάση της γιαγιάς Μαρίτσας θα αποτελεί πάντα παράδειγμα και ελπίδα για ένα κόσμο δίκαιοhttps://t.co/Ta4kIuys0J pic.twitter.com/AK3Kz7IV6F
— ΑΠΕ-ΜΠΕ (@amna_news) 17 janvier 2019
En 2016, elle a fait partie d'un groupe d'habitants de Lesbos qui avaient été proposés pour le Prix Nobel de la Paix. Il sera finalement attribué au président colombien Juan Manuel Santos pour ses efforts de réconciliation avec les Farc.
Pour autant, “la photo de Maritsa Mavrapidou prise avec le petit migrant restera profondément gravée dans notre mémoire et nous rappellera toujours que la seule réponse à la crise, c’est l’humanité", a poursuivi le ministre Dimitris Vitsas. Maritsa Mavrapidou “a donné une leçon à l’Europe et au monde”.