Des réfugiés pendant un cours de français. Laval, Canada, le 30 novembre dernier. Crédit : AFP / Catherine Legault
Des réfugiés pendant un cours de français. Laval, Canada, le 30 novembre dernier. Crédit : AFP / Catherine Legault

L'an dernier, le Canada commençait à faire venir des réfugiés syriens grâce à des vols payés par le gouvernement. Plus de 36 000 personnes, parrainées par leur famille ou par le gouvernement, sont arrivées depuis dans le pays. Un an plus tard, dimanche 11 décembre 2016 à Montréal, une petite cérémonie s'est tenue pour rappeler cet anniversaire. L'occasion aussi de faire le point.

« Le grand problème, c’est la langue française. C’est difficile pour nous. » Même si parler en français est difficile, Anas Bitar veut absolument le faire. Et il le fait : « Nous étudions maintenant », confie-t-il.

Arrivé au Québec depuis dix mois, il a donc repris le chemin de l’école, comme sa femme et comme à peu près tous les réfugiés syriens au Canada. Un sur deux ne parlait ni français, ni anglais : « Nous avons besoin de temps », explique Anas.

« Il y a toujours place à l’amélioration et plusieurs pistes ont été cernées »

Sans cela, difficile de trouver un emploi. Même la ministre québécoise de l’Immigration Kathleen Weil le reconnaît : « L’opération a été un succès retentissant. Cependant, il y a toujours place à l’amélioration et plusieurs pistes ont été cernées. »

Et d'énumérer ces pistes : « Favoriser davantage le jumelage entre les familles réfugiées et les familles québécoises, poursuivre l’harmonisation de l’offre de service gouvernemental en francisation, offrir plus de sessions de formation… »

« Un acte humanitaire à court terme, un bon investissement à long terme »

Pour le ministre canadien de l’Immigration John McCallum, la jeune Mirna Hanna, récemment réfugiée, est l’image de la bonne décision d’accueillir plus de 36 000 réfugiés syriens. La fillette a ému, en chantant pendant la cérémonie.

Plus de la moitié des réfugiés ont moins de 19 ans. Pour l’avenir d'un Canada vieillissant, c’est bon : « C’est un acte humanitaire à court terme, mais c’est un bon investissement à long terme », dit le ministre. Encore faut-il réussir leur intégration et les étapes avant cela sont encore longues.



 

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