Le gouvernement italien a adopté un nouveau décret-loi voulu par le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini. Le texte prévoit "une amende de 10 à 50 000 euros contre le commandant, le propriétaire et l’armateur" d’un navire qui entrerait sans autorisation dans les eaux territoriales italiennes.
Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a proposé un décret-loi qui instaure un nouveau tour de vis sécuritaire contre les migrants. Le texte a été signé par le gouvernement italien et doit encore être adopté par le Parlement où la majorité gouvernementale – Ligue / mouvement 5 étoiles - dispose d’une majorité confortable.
Le décret-loi composé de 18 articles, prévoit, entre autres, "une amende de 10 000 à 50 000 euros contre le commandant, le propriétaire et l’armateur" d’un navire qui entrerait sans autorisation dans les eaux territoriales italiennes, a précisé le chef de la Ligue, parti d’extrême-droite, à l’issue du Conseil des ministres.
Habemus Decretum!
— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) June 11, 2019
Lotta ancora più dura all'immigrazione clandestina, pene più severe per chi aggredisce le Forze dell'Ordine, 800 assunzioni per l'esecuzione delle pene dei condannati in via definitiva che sono ancora a spasso e molto altro. pic.twitter.com/4Y1V8uhDC0
Cet article, même s’il ne cite pas les ONG portant
secours aux migrants en détresse en mer Méditerranée, est censé les décourager.
En effet en cas de récidive "le décret prévoit la confiscation du
navire", a ajouté Matteo Salvini qui lors de son arrivée au pouvoir en
juin 2018 a décidé la fermeture des ports italiens à ces ONG.
Ce texte intervient en pleine polémique en Italie où l’allemande Pia Klemp, ancienne capitaine des navires humanitaires Iuventa et Sea-Watch 3, est accusée d’aide à l’immigration illégale. L’activiste est sous la menace d’un procès en Italie et d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison. Une pétition pour demander l’annulation des charges a déjà réuni plus de 80 000 signatures.
Le gouvernement avait déjà adopté en septembre un paquet de mesures sécuritaires contre l’immigration, mais Matteo Salvini, qui a fait de la lutte contre l’immigration le thème dominant de ses campagnes électorales, a poussé un nouveau tour de vis.