Le navire humanitaire Sea Watch 3, de l’ONG allemande éponyme, exhorte l’Italie et Malte à ouvrir leurs ports pour accueillir les 194 migrants secourus en mer Méditerranée la semaine dernière. Pour l’heure, aucun de ces deux pays n’a répondu favorablement à la demande de l’ONG.
"194 migrants sont entassés sur le Sea Watch 3 et il n’y a toujours aucune solution pour eux". Dans un message publié sur Twitter mardi 25 février, l’équipage du navire humanitaire de l’ONG allemande éponyme commence à perdre patience.
Sea-Watch affirme avoir demandé trois fois à Malte et à l’Italie l’autorisation de débarquer les naufragés mais n’a pas reçu de réponses positives. En l’absence de réactions de ces deux pays, l’ONG demande à la Commission européenne de trouver une solution. "Un capitaine n’est pas un diplomate et ne devrait pas engager de négociations entre les États" pour une répartition des migrants secourus en mer, déplore Sea-Watch.
Another case of EU negotiations against the law & the recent verdict of ITA Supreme Court on #Carola case.
— Sea-Watch International (@seawatch_intl) February 25, 2020
A captain is not a diplomat & shouldn't engage in negotiations amongst states!
Since no solution from MRCCs, we request the @EU_Commission to take the lead now. pic.twitter.com/r3icF8WgGZ
Le navire humanitaire a secouru la semaine dernière 194 personnes lors de trois opérations de sauvetage. La première, qui s’est déroulée le 19 février, a permis de porter assistance à 121 migrants en détresse au large de Zaouia, à l’ouest de la Libye.
The #SeaWatch3 just rescued 121 people from a boat in distress ~30 NM north of Zawiyya, #Libya. This morning, @alarm_phone informed us as well as Libyan authorities about the distress case. pic.twitter.com/il5veQY2Yu
— Sea-Watch International (@seawatch_intl) February 19, 2020
Dans la nuit de dimanche 23 à lundi 24 février, alors qu’ils attendaient des instructions des autorités italiennes ou maltaises pour débarquer les 121 migrants, les humanitaires ont secouru 73 autres personnes réparties dans deux embarcations.
Le Sea Watch 3 avait été alerté par la plateforme téléphonique Alarm Phone de la présence de ces trois canots. "Cela montre une fois de plus que même en cas de détérioration des conditions météorologiques, les gens sont obligés de fuir la Libye", estime l’ONG allemande sur son compte Twitter.
À la date du 25 février, plus aucun navire humanitaire n’est présent au large des côtes libyennes. L’Ocean Viking, qui a débarqué dimanche les 276 migrants secourus dans la zone de recherche et de sauvetage (SAR zone) quelques jours plus tôt, va rester bloqué au large de Pozzalo (Sicile) pendant 14 jours, en raison de l’épidémie de coronavirus.