Un réfugié dans le centre de transit de Gashora au Rwanda (archives). Crédit : RFI
Un réfugié dans le centre de transit de Gashora au Rwanda (archives). Crédit : RFI

Le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) et l'Organisation internationale des migrations (OIM) ont annoncé mardi que les relocalisations de réfugiés sont suspendues jusqu'à nouvel ordre, à cause de l'épidémie de coronavirus.

Les relocalisations de réfugiés sont suspendues jusqu’à nouvel ordre en raison de la propagation du coronavirus, a annoncé mardi 17 mars l’ONU dans un communiqué.

Les agences des Nations unies chargées des réfugiés et des migrations ont fait savoir qu’elles cherchaient à éviter pour le moment les départs de personnes dont la réinstallation dans un État tiers a déjà été approuvée.

"Des pays réduisant de manière drastique les entrées sur leur territoire par suite de la crise sanitaire mondiale du Covid-19 et des restrictions dans les transports aériens étant introduites, les préparatifs de voyage en vue de relocaliser les réfugiés sont actuellement sujets à de fortes perturbations", ont expliqué le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale des migrations (OIM).

Ces deux agences ont en outre souligné que des pays avaient aussi provisoirement interrompu les arrivées de réfugiés en vue d’une installation sur leur territoire pour tenter d’endiguer la maladie.

Plus d'un million de personnes en attente de relocalisation

"Les familles de réfugiés sont directement impactées par ces réglementations qui évoluent vite au cours de leur voyage, certains subissant des retards considérables tandis que d’autres sont bloqués ou séparés de membres de leur famille", poursuit le communiqué.

Le HCR s’inquiète aussi du fait que "les voyages internationaux puissent accroître l’exposition des réfugiés au virus".

Les agences des Nations unies ont par ailleurs souligné que cette suspension des départs de réfugiés, qui prendra effet dans les prochains jours, ne resterait "en vigueur qu’aussi longtemps qu’elle demeurerait essentielle".

Le HCR et l’OIM exhortent également les pays à "s’assurer que les déplacements puissent continuer pour les cas urgents les plus critiques lorsque c’est possible".

Au total, dans le monde entier, 70 millions de personnes ont dû s’enfuir de chez elles en raison de conflits, persécutions, violences et violations de leurs droits, dont plus de 20 millions sont des réfugiés, d’après l’ONU.

Pour la seule année de 2019, 1,4 million de personnes avaient besoin d’être relocalisées,mais seule 55 000 d’entre elles ont pu partir l’an dernier en vue d’une réinstallation dans un autre pays.



 

Et aussi