Quelque 2 000 personnes vivaient dans des conditions effroyables dans le campement de migrants de Saint-Denis entre août et novembre. Crédit : Picture alliance
Quelque 2 000 personnes vivaient dans des conditions effroyables dans le campement de migrants de Saint-Denis entre août et novembre. Crédit : Picture alliance

Le gouvernement français a annoncé jeudi aux associations d’aide aux migrants la création d’une "cellule de coordination" regroupant les acteurs de la gestion des campements de migrants en région parisienne.

Trois jours après la brutale évacuation de police du campement de migrants installé place de la République, à Paris, les ministres de la Citoyenneté Marlène Schiappa et du Logement Emmanuelle Wargon ont annoncé jeudi 26 novembre lors d'une réunion avec les acteurs associatifs "la création d'une cellule de coordination" autour du préfet de la région Ile-de-France. Cette cellule est chargée "à la fois de gérer l'urgence et de travailler sur la fluidité des parcours".

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Selon Aurélie Radisson, responsable au sein du Secours Catholique du Cèdre (Centre d'entraide pour demandeurs d'asile et réfugiés), elle devra servir à mieux gérer les évacuations de ces campements, récurrentes depuis 2015, "mais aussi à prévenir leur formation".

Places d'hébergement débloquées

Dans un communiqué commun, Marlène Schiappa et Emmanuelle Wargon ont également annoncé que 394 places d'hébergement avaient été débloquées "depuis mardi 24 suite à l'évacuation de la place de la République".

Selon Utopia56, ce nombre est insuffisant. L’association, qui avait organisé lundi le montage du camp place de la République, estime que "1 000 places d'hébergement sont nécessaires sans délai".

"Si ce n'est pas le cas", a prévenu Utopia56 dans un communiqué rédigé avec l'association Enfants d'Afghanistan et d'ailleurs, "nous serons à nouveau présents dès samedi soir dans un lieu symbolique de Paris avec ceux que les pouvoirs publics abandonnent à la rue".

 

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