Le ministère de l'Intérieur du Gouvernement d'union nationale (GNA) en Libye a annoncé, lundi, l'arrestation de l'un des principaux suspects du meurtre en mai 2020 de 26 migrants bangladais et quatre d’origine africaine à Gharyan dans l'ouest du pays.
Le 28 mai 2020, 30 migrants étaient exécutés et 11 autres blessés par la famille d'un passeur dans la ville de Mezdah, à plus de 150 km au sud de la capitale libyenne Tripoli. Un crime commis par vengeance après que ledit passeur, âgé de 30 ans, eut été tué par "des migrants clandestins" pour des raisons restées inconnues.
Sur les 30 migrants décédés, 26 étaient de nationalité bangladaise et quatre d'origine africaine.
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L’un des auteurs présumés des meurtres, un homme âgé de 23 ans, a été arrêté lundi 1er mars à Gharyan, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Tripoli, a indiqué le ministère de l'Intérieur du Gouvernement d'union nationale (GNA) dans un communiqué. Recherché par les autorités, le suspect dont l'identité n'a pas été dévoilée "a avoué son crime" durant son interrogatoire, a précisé le ministère.
"Cela prouve qu’aucun crime de ce type ne peut rester impuni en Libye"
"L’arrestation du principal suspect est une grande victoire. Cela prouve qu’aucun crime de ce type ne peut rester impuni en Libye", a réagi auprès de l'AFP Fathi Bashagha, le ministre de l'Intérieur qui indique également que des mandats d'arrêt avaient été lancés via les autorités locales de Mezdah peu après l'attaque contre les migrants.
Le Bangladesh, de son côté, avait demandé au GNA de mener une enquête sur les meurtres, de poursuivre les coupables et de dédommager les victimes. Dès juin 2020, les autorités bangladaises avaient déjà arrêté un homme de 55 ans soupçonné d'être à la tête d’un trafic d’êtres humains ayant "des liens avec les trafiquants internationaux" impliqués dans le drame.
Cet homme avait "fait passer plus de 400 Bangladais" en Libye - la plupart étant des villageois - au cours des 10 à 12 dernières années", selon la police.
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Ce drame a mis en évidence le trafic dont sont victimes les jeunes du Bangladesh, que l'ont fait passer clandestinement en Libye avant qu'ils ne prennent la mer en direction de l'Europe. Ils sont des dizaines de milliers à avoir tenté la périlleuse traversée de la Méditerranée ces dernières années et le nombre de passeurs, qui les exploitent en leur extorquant d’importantes sommes, a augmenté.