Image d'illustration prise non loin de l'accès du tunnel sous la Manche Crédit : Mehdi Chebil
Image d'illustration prise non loin de l'accès du tunnel sous la Manche Crédit : Mehdi Chebil

Après plusieurs prolongations exceptionnelles, la Commission européenne a demandé mardi 2 mai aux États membres de l’espace Schengen de mettre fin aux contrôles systématiques de leurs frontières dans les six mois à venir.

La Commission européenne recommande à plusieurs pays de l’Union européenne (UE) de mettre fin aux contrôles aux frontières internes de l’espace Schengen. Depuis 2015, certains États confrontés à un fort afflux migratoire avaient obtenu des dérogations exceptionnelles.

Bruxelles estime que dans les six mois à venir, l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la Suède et la Norvège doivent mettre fin aux contrôles systématiques à certaines de leurs frontières. "Il est temps de prendre la dernière mesure concrète pour revenir progressivement au fonctionnement normal de l’espace Schengen", a déclaré mardi 2 mai le commissaire européen à la Migration, Dimitri Avramopoulos.


Les États membres doivent encore formellement adopter cette "recommandation" de la Commission pour qu’elle se concrétise. Mais la Suède a déjà annoncé la suppression de ses contrôles systématiques à sa frontière avec le Danemark.

En parallèle, la Commission suggère de renforcer le recours à des "contrôles de police proportionnées sur le territoire des États membres", et plus particulièrement le long des frontières.

En mai 2016, Bruxelles avait autorisé une prolongation exceptionnelle des contrôles rétablis en 2015 à certaines frontières de ces cinq pays membres de l’espace Schengen. La Commission avait alors assuré qu’il s’agissait d’une situation exceptionnelle et estimait un retour à la normale à la fin de l’année 2016. Mais elle avait ensuite donné deux fois son feu vert à des prolongations qui couraient jusqu’à la mi-mai.

L’exécutif européen justifie cette "dernière" prolongation par le nombre toujours important de migrants présents en Grèce dans l’attente d’une décision sur leur statut de réfugié, les risques de "mouvements irréguliers" le long de la route des Balkans ou encore le programme de relocalisation depuis la Grèce vers d’autres États membres qui tourne au ralenti.


 

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