Les 363 migrants secourus lors de cinq opérations de sauvetage menées par le Sea Watch 3 fin février ont débarqué mercredi après-midi en Sicile. Il s'agissait de la première mission du navire humanitaire allemand après sept mois d'immobilisation par les autorités italiennes.
"Nous vous souhaitons le meilleur pour la suite de votre voyage et nous sommes heureux d'avoir pu vous accompagner un peu. Bonne chance pour l'avenir !"
Sur Twitter, l'équipage du Sea-Watch 3 a adressé, jeudi 4 mars, un message d'adieu aux migrants qu'il avait secourus en mer quelques jours plus tôt. La veille, ces derniers ont pu débarquer dans le port d'Augusta, en Sicile, sur autorisation de Rome.
Ce débarquement est survenu après un appel à l'aide d'Hugo Grenier, chef de mission à bord du navire humanitaire allemand. "Nous ne demandons pas la charité, nous voulons juste que les droits [de nos migrants rescapés] soient respectés", avait-il plaidé après trois jours d'attente au large des côtes italiennes.
Désormais sur la terre ferme, les rescapés vont devoir suivre un parcours administratif strict.
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Parmi les 363 migrants à son bord, un tiers étaient mineurs dont 120 non accompagnés. Quarante-sept femmes avaient également été dénombrées dont plusieurs enceintes.
Les migrants avaient été secourus lors de cinq opérations de sauvetage menées en trois jours entre le 26 et le 28 février.
Une sixième opération avait également eu lieu mais l'équipage n'avait pas pu accueillir les 90 personnes supplémentaires à son bord, étant déjà à pleine capacité. Leur embarcation de fortune avait été stabilisée, puis les naufragés transférés sur les canots de survie du Sea Watch 3 en attendant l'arrivée des garde-côtes italiens appelés en renfort des heures plus tôt. Ils ont, depuis, été débarqués à Lampedusa.
Il s'agissait de la première mission du Sea Watch 3 après sept mois de blocage par les autorités italiennes en raison de "plusieurs irrégularités techniques et opérationnelles" constatées lors d'un contrôle à bord. Déjà en 2019, le navire avait été bloqué cinq mois pour un motif similaire.
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Également immobilisé depuis des mois par l'Italie, le Sea Watch 4 a, quant à lui, été autorisé à reprendre la mer mardi 2 mars.