Le 18 août, la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a demandé aux États membres de "revoir à la hausse" leurs promesses d'accueil de ressortissants Afghans. L'Union Européenne prévoit également d'"intensifier sa coopération" avec les pays d'accueil voisins de l'Afghanistan.
"J'ai appelé les États membres à revoir à la hausse leurs promesses de relocalisation et leurs quota de réinstallation afin d'aider ceux qui ont besoin d'une protection internationale" en Afghanistan, a déclaré le 18 août Ylva Johansson, commissaire européenne aux affaires intérieures. Avec une priorité particulière pour les femmes et filles, ainsi que pour le personnel ayant travaillé pour les divers gouvernements européens.
Ylva Johansson a indiqué que des discussions avaient été entamées entre les Vingt-Sept, aux côtés des "agences européennes", pour faire le point sur la préparation de l'UE face à ces arrivées, "en accord avec le nouveau Pacte sur l'asile et la migration".
Pour l'heure, le Royaume-Uni a promis d'accueillir 5 000 exilés cette année, 20 000 "à long terme" ; la France n'a pas avancé de chiffres précis ; l'Allemagne n'évoque qu'un accueil "contrôlé" ; la Grèce prévoit de renvoyer des Afghans en Turquie...
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"Nous ne devons pas attendre que les gens arrivent aux frontières externes" de l'UE, a martelé Ylva Johansson, demandant à ouvrir des "voies de passage légales" plutôt que de les laisser entre les mains des réseaux de passeurs.
"Intensifier la coopération" avec les pays d'accueil voisins
Il faudra aussi "soutenir les pays voisins de l'Afghanistan", où de nombreux ressortissants afghans se sont déjà rendus, a soutenu Ylva Johansson. L'UE compte ainsi "intensifier sa coopération avec les communautés d'accueil au Pakistan, en Iran et au Tajikistan" mais aussi avec "d'autres pays dans la région comme la Turquie".
Le soutien devra également concerner les déplacés internes : "550 000 Afghans sont des déplacés internes depuis le début de l'année", a rappelé Ylva Johansson, en plus des 2,9 millions l'an passé. 80 % sont des femmes et des enfants. Rien que depuis le début du mois de juillet, 120 000 Afghans ont fui les villes de provinces et les zones rurales pour rejoindre Kaboul, dans un contexte d'avancée grandissante des Taliban.
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Enfin, la commissaire européenne aux Affaires intérieures s'est prononcée pour la suspension des expulsions vers l'Afghanistan, alors que plusieurs pays se sont récemment montrés réticents. Dans un courrier du 5 août adressé à la Commission européenne, les ministres de six pays – Autriche, Danemark, Grèce, Allemagne, Pays-Bas et Belgique – exprimaient un "besoin urgent" de procéder à des retours volontaires et forcés vers l’Afghanistan.