Un migrant bloqué à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne se tient près de gardes-frontière polonais, près du village de Usnarz Gorny, le 23 août 2021. Crédit : Reuters
Un migrant bloqué à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne se tient près de gardes-frontière polonais, près du village de Usnarz Gorny, le 23 août 2021. Crédit : Reuters

La situation se dégrade à l’est de l’Union européenne, sur les frontières polonaises et lettonnes alors que de nombreux migrants continuent à affluer depuis la Biélorussie voisine. La Cour européenne des droits de l’homme a demandé, mercredi, à Varsovie et Riga d'intervenir pour aider les migrants massés à leurs frontières.

La crise entre la Biélorussie et l’Union européenne se poursuit et la situation se dégrade sur les frontières polonaises et lettonnes. La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a demandé, mercredi 25 août, aux gouvernements de Pologne et de Lettonie d'intervenir pour aider les migrants massés à leurs frontières avec la Biélorussie.

La Pologne, la Lituanie, l'Estonie et la Lettonie ont conjointement reproché à la Biélorussie de permettre à des migrants, principalement afghans et irakiens, de traverser illégalement ses frontières pour pénétrer dans l'UE.

>> À lire : "Tout le monde nous pose des questions mais personne ne répond aux nôtres" : dans les camps de Lituanie, les migrants rongés par l’attente

Fournir de l'eau et de la nourriture

La décision de la CEDH fait suite à une requête en ce sens de la part du Comité polonais pour les droits de l'homme, qui a saisi la juridiction européenne afin qu'elle prenne des mesures temporaires. L'agence des Nations unies pour les réfugiés a aussi demandé cette semaine à Varsovie d'offrir de l'aide aux migrants installés dans des camps frontaliers.

La CEDH a indiqué dans un communiqué avoir demandé aux autorités polonaises et lettones de fournir à tous les migrants de l'eau, de la nourriture, des vêtements, les soins médicaux appropriés et, si possible, un abri temporaire.

Elle a précisé que cette mesure ne contraignait ni la Pologne ni la Lettonie à accueillir ces migrants sur leurs territoires.

Ces mesures s’inscrivent dans une situation de plus en plus délicate aux frontières, notamment sur la frontière polo-biélorusse où, selon une fondation polonaise une femme est en danger de mort. "On craint pour la vie d'une femme de 52 ans", a déclaré à l'AFP Kalina Czarnog, porte-parole de la fondation Ocalenie (Secours en polonais).

Migrants coincés à la frontière

Une trentaine de migrants, probablement des Afghans, restent coincés dans un campement de fortune à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, cette dernière refusant de les laisser entrer sur son territoire. Ils sont surveillés de près d'une part par les garde-frontières bélarusses et de l'autre par les forces polonaises.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), ainsi que la Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, ont appelé la Pologne à accueillir le petit groupe de migrants.

Les activistes polonais ne peuvent pas approcher les exilés et communiquent avec eux via des pancartes et des mégaphones, souvent brouillés par la police. Ils se plaignent de ne pas pouvoir leur fournir ni vivres ni équipements nécessaires pour tenir par un temps toujours plus froid et pluvieux.

 

Et aussi