L'ONG SOS Méditerranée a effectué 4 sauvetages durant le week-end des 18 et 19 septembre 2021. Crédit : Laurence Bondard / SOS Méditerranée
L'ONG SOS Méditerranée a effectué 4 sauvetages durant le week-end des 18 et 19 septembre 2021. Crédit : Laurence Bondard / SOS Méditerranée

Près de 130 personnes ont été secourues durant le week-end par l’Ocean Viking au cours de quatre opérations de sauvetage. Plusieurs enfants figurent parmi les rescapés. Certaines personnes ont dû être évacuées par les garde-côtes italiens pour des raisons médicales.

Quelques jours seulement après son retour en Méditerranée centrale, l’Ocean Viking de l'ONG SOS Méditerranée a porté secours à 129 personnes, dont une dizaine de femmes et une quinzaine d’enfants, au cours de quatre opérations de sauvetage menées durant le week-end des 18 et 19 septembre.

Lundi matin, 123 rescapés se trouvaient désormais à bord, après que six personnes ont été évacuées par des garde-côtes italiens pour raisons médicales.

Deux embarcations en détresse ont été secourues alors qu’elles se trouvaient dans les eaux internationales au large de la Libye. Les deux autres l’ont été dans la zone de recherche et sauvetage maltaise (SAR zone). La plupart des rescapés étaient partis de Libye et certains dérivaient en mer depuis plusieurs jours, a précisé l’ONG sur Twitter.

Dimanche, "l'Ocean Viking a été alerté par l'avion Colibri 2 de la présence de deux autres embarcations en bois en détresse dans la zone de recherche et de sauvetage libyenne", a indiqué l’ONG. Mais les deux embarcations ont été interceptées par les garde-côtes libyens.

Plus de 1 000 décès en Méditerranée depuis le début de l'année

Un autre navire humanitaire, le Geo Barents de Médecins sans frontières (MSF), présent également au large de la Libye a porté secours lundi matin à six personnes à bord d'un "petit bateau en fibre de verre", a signalé sur Twitter l'ONG.

Les tentatives de traversée de la Méditerranée ont été très nombreuses encore cet été au départ des côtes libyennes mais aussi depuis la Tunisie et le Maroc. Près de 22 000 personnes ont été interceptées entre janvier et juillet, contre 12 000 sur toute l'année 2020, a fait savoir vendredi Safa Msheli, porte-parole de l’Organisation internationale des migrations (OIM) sur Twitter.

Et la route de la Méditerranée centrale n’a jamais été aussi meurtrière. Depuis le début de l’année, le projet Missing Migrants de l'OIM, qui suit les décès sur les routes migratoires dans le monde, a enregistré 1 051 décès de migrants dans cette zone, contre 411 pour toute l’année 2020.

La rédaction tient à rappeler que les navires humanitaires (Ocean Viking, Sea Watch, Mare Jonio….) sillonnent une partie très limitée de la mer Méditerranée. La présence de ces ONG est loin d’être une garantie de secours pour les migrants qui veulent tenter la traversée depuis les côtes africaines. Beaucoup d’embarcations passent inaperçues dans l’immensité de la mer. Beaucoup de canots sombrent aussi sans avoir été repérés. La Méditerranée reste aujourd’hui la route maritime la plus meurtrière au monde.

 

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