Un enfant à bord de l'Ocean Viking, le 21 septembre 2021. Crédit : Laurence Bondard/SOS Méditerranée
Un enfant à bord de l'Ocean Viking, le 21 septembre 2021. Crédit : Laurence Bondard/SOS Méditerranée

Le bateau humanitaire de SOS Méditerranée a reçu l'autorisation, jeudi, de débarquer dans le port d'Augusta, en Sicile. Les 122 rescapés, dont des femmes et des enfants, devraient rejoindre la terre ferme d'ici quelques heures. Le plus jeune des enfants à bord est âgé de moins d’un mois.

Après avoir attendu plusieurs jours en mer une réponse des autorités européennes, l'Ocean Viking a été autorisé, jeudi 23 septembre, à entrer dans le port sicilien d'Augusta pour y débarquer les 122 personnes à son bord, dont une dizaine de femmes et de nombreux mineurs. Le plus jeune des enfants à bord est âgé de moins d’un mois.

C'est un soulagement pour l'association. "On a formulé une première demande d'assignation de lieu sûr de débarquement, le 18 septembre, suite au sauvetage de 25 personnes", a déclaré Méryl Sotty, porte-parole de SOS Méditerranée, jointe par InfoMigrants. "Puis nos équipes ont effectué trois autres sauvetages. En tout, nous avons formulé six demandes aux autorités maritimes compétentes. Nous sommes extrêmement soulagés de savoir que les rescapés vont pouvoir débarquer en lieu sûr".

La plupart des migrants, secourus pendant le week-end du 20 septembre, étaient partis de Libye et certains dérivaient en mer depuis plusieurs jours. En tout, sept personnes ont dû être évacuées par les garde-côtes italiens pour des raisons médicales entre lundi et jeudi.

>> À relire : Que se passe-t-il pour les migrants, secourus en mer, qui arrivent en Italie ?

Il reste désormais un seul navire humanitaire dans la zone de recherche et de sauvetage, le Geo Barents. À la date du vendredi 24 septembre, le navire de Médecins sans frontières (MSF) se trouvait au large des côtes de Zouara, en Libye. Il a déjà secouru 60 personnes en mer, en début de semaine.

Les tentatives de traversée de la Méditerranée ont été très nombreuses encore cet été au départ des côtes libyennes mais aussi depuis la Tunisie et le Maroc. Près de 22 000 personnes ont été interceptées entre janvier et juillet, contre 12 000 sur toute l'année 2020, a fait savoir vendredi Safa Msheli, porte-parole de l’Organisation internationale des migrations (OIM) sur Twitter.

Depuis le début de l’année, le projet Missing Migrants de l'OIM, qui suit les décès sur les routes migratoires dans le monde, a enregistré 1 100 décès de migrants en Méditerranée centrale, contre un peu plus de 900 pour toute l’année 2020.

La rédaction tient à rappeler que les navires humanitaires (Ocean Viking, Sea Watch, Mare Jonio….) sillonnent une partie très limitée de la mer Méditerranée. La présence de ces ONG est loin d’être une garantie de secours pour les migrants qui veulent tenter la traversée depuis les côtes africaines. Beaucoup d’embarcations passent inaperçues dans l’immensité de la mer. Beaucoup de canots sombrent aussi sans avoir été repérés. La Méditerranée reste aujourd’hui la route maritime la plus meurtrière au monde.

 

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