Les secours maritimes espagnols ont porté assistance à 55 migrants subsahariens, mercredi 6 octobre. Leur canot pneumatique se trouvait alors à une centaine de kilomètres au sud de Puerto del Rosario.
Mercredi 6 octobre, 55 personnes d'origine subsaharienne ont été secourues au large de l'île de Fuerteventura, dans l'archipel des Canaries. L'opération a été menée par le navire Guardamar Talía, appartenant aux secours maritimes espagnols.
Le canot pneumatique sur lequel se trouvait l'ensemble des exilés se situait à une centaine de kilomètres au sud de Puerto del Rosario. Il était parti des côtes de Laâyoune, dans le Sahara Occidental.
L'alerte a d'abord été donnée par la Garde civile espagnole, qui avait repéré le départ de l'embarcation. Puis, l'avion Sasemar 102 en a suivi la trace, selon un porte-parole des secours maritimes interrogé par l'agence de presse EFE.
Parmi les 55 exilés secourus, on dénombre cinq femmes. Tous ont été ramenés au port de Puerto del Rosario.
Selon EFE, le centre de coordination de sauvetage de Rabat a également participé à l'opération. Les autorités marocaines avaient informé leurs collègues espagnols de la disponibilité d'un de leurs patrouilleurs, la Dchira, aux abords de Laâyoune. Mais ce dernier n'aurait pas réussi à intervenir.
Un nombre d'arrivées et de naufrages croissant
Le nombre d'arrivées sur les îles Canaries ne cesse de croître. En 2021, plus de 9 000 personnes y ont débarqué, contre près de 4 000 à la même période l'an passé.
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Mais en parallèle, le nombre de naufrages augmente tout autant. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) s'était déclarée "extrêmement préoccupée" par la "forte" augmentation des décès et des disparitions sur cette route maritime. Depuis le 1er janvier, l'OIM a recensé au moins 785 morts, soit le double par rapport à la même période en 2020.
Durant le week-end du 2 et 3 octobre, cinquante-sept personnes, dont 28 femmes et 12 enfants, ont perdu la vie dans un énième naufrage. Leur embarcation avait dérivé sur l'eau pendant une semaine. L'ONG Caminando Fronteras avait reçu leurs appels de détresse le 25 septembre, puis contacté les autorités marocaines et espagnoles. Sans succès, selon la fondatrice Helena Maleno Garzón.