Le Sea Watch a porté secours à 322 personnes en deux jours en mer Méditerranée, le 17 et 18 octobre 2021. Crédit : compte Twitter Sea Watch
Le Sea Watch a porté secours à 322 personnes en deux jours en mer Méditerranée, le 17 et 18 octobre 2021. Crédit : compte Twitter Sea Watch

À peine arrivé dans la zone de détresse et de sauvetage en mer Méditerranée, le navire humanitaire allemand a porté secours à plusieurs embarcations de migrants, ces derniers jours. Plus de 400 exilés, dont de nombreux enfants, sont actuellement à bord.

Le Sea Watch 3 enchaîne les opérations de secours. Au lendemain de son arrivée dans la SAR zone, la zone de recherche et de sauvetage en mer Méditerranée, le navire humanitaire allemand a procédé à ses premiers sauvetages.

Le 17 octobre, 66 personnes ont été sorties de l'eau, dont de "nombreux enfants", peut-on lire sur le compte Twitter de l'ONG éponyme. Quelques heures plus tard, ce sont 54 personnes sur un bateau pneumatique qui seront à leur tour secourues.

Lundi 18 octobre, le Sea Watch 3 a procédé au sauvetage de plusieurs embarcations. Deux cent quatre-vingt dix migrants ont été sauvés. En 48 heures, le navire est ainsi venu en aide à 412 naufragés.

Le navire humanitaire a également dénoncé le comportement des garde-côtes libyens qui se trouvaient dans la zone. L'une de leurs vedettes a intercepté plusieurs canots de migrants empêchant le Sea Watch de secourir les naufragés.

À la date du 18 octobre, le Sea Watch 3 était le seul navire humanitaire en mer Méditerranée centrale. Le Geo Barents, de Médecins sans Frontières (MSF), devrait arriver dans la SAR zone dans les prochains jours.

Le voilier de surveillance Nadir, de l'ONG ResQ, a, quant à lui, secouru 34 personnes, dont une femme enceinte, au large des côtes maltaises, ce lundi. Le bateau de petite taille, normalement prévu uniquement pour des missions de surveillance, a demandé à Malte et à l'Italie l'autorisation de les débarquer.

La route de la Méditerranée centrale est particulièrement meurtrière. Depuis le début de l’année, le projet Missing Migrants de l'OIM, qui suit les décès sur les routes migratoires, a enregistré 1 179 décès de migrants dans cette zone, contre 411 pour toute l’année 2020.

La rédaction tient à rappeler que les navires humanitaires (Ocean Viking, Sea Watch, Mare Jonio...) sillonnent une partie très limitée de la mer Méditerranée. La présence de ces ONG est loin d’être une garantie de secours pour les migrants qui veulent tenter la traversée depuis les côtes africaines. Beaucoup d’embarcations passent inaperçues dans l’immensité de la mer. Beaucoup de canots sombrent aussi sans avoir été repérés. La Méditerranée reste aujourd’hui la route maritime la plus meurtrière au monde.

 

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