Entre le 16 et le 18 octobre, la Marine royale marocaine a porté secours à 310 personnes. Ces candidats à l'exil tentaient de rallier les îles Canaries et les côtes sud de l'Espagne à bord d'embarcations pneumatiques, de kayaks et même de jet-skis.
Malgré la fin de l’été, les sauvetages de migrants en détresse continuent au large des côtes marocaines. Entre le 16 et le 18 octobre, la Marine royale a secouru 310 migrants, dont 23 femmes et neuf mineurs, a indiqué lundi une source militaire à l’AFP. Ces sauvetages, menés en collaboration avec les stations radars et les postes de surveillance maritimes, ont été opérés en Méditerranée et dans l’océan Atlantique.
Les passagers tentaient de rallier les côtes espagnoles à bord d'embarcations pneumatiques, de kayaks ou de jet-skis. Tous ont été pris en charge par la marine et ramenés "sains et saufs" à terre, avant d'être remis à la gendarmerie royale pour les procédures d’usage.
Les autorités du royaume sont régulièrement mobilisées pour des sauvetages similaires. Fin août, la marine marocaine avait déjà porté secours à près de 500 migrants, "en difficulté à bord d'embarcations de fortune", dans les mêmes zones. Les exilés étaient en grande majorité des Africains subsahariens, mais trois Bengalis et un Turc avaient également pris place à bord des bateaux.
Plus de 27 000 arrivées en Espagne
À cheval entre l’Afrique subsaharienne et l’Europe, le Maroc est devenu un pays de transit et de départ pour des milliers de candidats à l’exil, subsahariens comme maghrébins. Une partie d’entre eux choisissent de prendre la mer depuis la côte atlantique, direction les îles Canaries. Cette année, les arrivées de migrants dans l’archipel sont presque quotidiennes. Rien qu’entre le 14 et le 15 octobre dernier, les côtes espagnoles ont vu arriver quelque 600 personnes.
Balayée par les vents et traversée par des courants très forts, c’est aussi une des routes migratoires les plus dangereuses. Dimanche 17 octobre, un homme a été retrouvé mort dans un bateau, au large de l'île de Grande Canarie. Quarante-quatre autres personnes se trouvaient dans l’embarcation qui avait passé une semaine en mer.
De nombreux exilés tentent également de rejoindre l’Espagne via le nord du Maroc. Là aussi, dans des conditions de navigation difficiles. Deux personnes, parties en jet-ski fin août depuis la ville nord marocaine d’Al-Hoceima pour rejoindre les côtes espagnoles sont toujours portées disparues, malgré les recherches des autorités.
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Selon le ministère de l'Intérieur espagnol, plus de 27 000 migrants au total sont arrivés par la mer sur le continent espagnol, dans les îles Baléares ou aux Canaries, entre janvier et fin septembre. Soit 54 % de plus qu'en 2020, sur la même période. Au moins 1 025 personnes y ont perdu la vie en 2021, devenue d'ores et déjà "l'année la plus meurtrière sur la route migratoire vers l'Espagne", d’après l'Organisation internationale pour la migration (OIM).