Le navire humanitaire affrété par le street artiste britannique Banksy sillonne à nouveau la Méditerranée centrale à la recherche d'embarcations en détresse. Le Louise Michel, qui a interrompu ses missions de sauvetage pendant un an et demi, a porté assistance lundi à 31 personnes au large des côtes libyennes.
Il est de retour en Méditerranée centrale pour porter secours à des migrants en détresse. Le navire humanitaire affrété par l’artiste britannique Bansky n’avait plus sillonné la zone de recherche et de sauvetage (SAR zone) depuis l’été 2020 quand il avait secouru 150 exilés au large de la Libye.
Après une longue absence en mer, "le Louise Michel est de nouveau opérationnel", ont écrit les humanitaires sur Twitter lundi 3 janvier.cc
Quelques heures plus tard, le navire a secouru au large de la Libye 31 personnes "d’un bateau en bois à la dérive par mauvais temps", peut-on lire sur la page Twitter du Louise Michel. Les naufragés avaient été repérés par l’avion de surveillance Seabird, de l’ONG allemande Sea-Watch.
Le navire de Banksy a également alerté mardi matin sur la présence d’environ 70 migrants sur une plateforme pétrolière de Shell, au large des côtes libyennes. Ces personnes "ont résisté toute la nuit sur la plateforme sur laquelle elles ont grimpé (…) et ont désespérément besoin d’un endroit sûr". Selon le Louise Michel, le site se trouve dans la SAR zone européenne. "Les autorités maltaises ont été informées et invitées à se coordonner à plusieurs reprises".
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Le Louise Michel a débuté ses opérations de sauvetage en août 2020. Baptisé comme tel en référence à l'anarchiste française du XIXe siècle, le navire avait pu prendre la mer grâce à l'aide financière de Banksy, street artist vivant le plus connu au monde. Ce dernier aborde régulièrement la question de la crise migratoire dans ses œuvres.
Peint en rose et blanc, il est décoré d'un graffiti de l'artiste britannique représentant une fille portant un gilet de sauvetage et tenant une bouée en forme de cœur.
La rédaction tient à rappeler que les navires humanitaires (Ocean Viking, Sea Watch, Mare Jonio...) sillonnent une partie très limitée de la mer Méditerranée. La présence de ces ONG est loin d’être une garantie de secours pour les migrants qui veulent tenter la traversée depuis les côtes africaines. Beaucoup d’embarcations passent inaperçues dans l’immensité de la mer. Beaucoup de canots sombrent aussi sans avoir été repérés. La Méditerranée reste aujourd’hui la route maritime la plus meurtrière au monde.