Le chauffeur d'un poids-lourd frigorifique a signalé la présence d'individus à l'arrière de son véhicule, vendredi. Les sept Irakiens, dont une famille, qui se trouvaient dans la remorque, seraient montés lors d'une pause du conducteur, sur une aire de repos belge. Ils ont été découverts sur l'autoroute A16, vers Grande-Synthe, dans le nord de la France, transis de froid mais en bonne santé.
Sept migrants ont été découverts vendredi 21 janvier dans la remorque d'un camion frigorifique sur l'autoroute A16 à Grande-Synthe (Nord). Ils sont tous en bonne santé. Le chauffeur du poids lourd a signalé leur présence après avoir entendu du bruit à l'arrière de son véhicule, a appris l'AFP, lundi 24 janvier, de source policière et auprès du parquet.
Vendredi, vers 23h, la police a retrouvé sept Irakiens, dont une famille avec un adolescent de 14 ans, dissimulés dans le chargement du camion frigorifique malgré une température d'environ -25 degrés, a expliqué la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Nord, confirmant une information de la Voix du Nord. Selon le quotidien régional, ils étaient transis de froid et avaient tapé contre les parois intérieures du véhicule pour se faire entendre et être secourus.
Finalement, les sept personnes ne présentaient aucun signe d'hypothermie. Le chauffeur de 52 ans, qui a appelé la police, a été placé en garde à vue mais rapidement mis "hors de cause", a déclaré le procureur de la République de Dunkerque, Sébastien Piève.
"La situation aurait pu être beaucoup plus grave"
Selon les premiers éléments de l'enquête, confiée à la police aux frontières (PAF), les migrants seraient montés dans le camion à l'insu du conducteur lors "d'une pause qu'il avait faite en Belgique". Sans sa réaction rapide, "la situation aurait pu être beaucoup plus grave", a souligné le magistrat.
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Cette actualité n'est pas sans rappeler le drame d'octobre 2019, quand les corps sans vie de 39 migrants avaient été découverts dans un camion frigorifique en Angleterre, suscitant un tollé international. Les victimes - 31 hommes et huit femmes, âgés de 15 à 44 ans - étaient toutes originaires du Vietnam. Elles sont mortes d'asphyxie et d'hyperthermie en raison de la chaleur et du manque d'oxygène dans l'espace confiné du conteneur.
En France aussi, des migrants ont été sauvés in extremis. En avril dernier, 10 migrants irakiens ont été découverts dans un véhicule à Val-de-Reuil, dans l'Eure. Les individus dont un mineur âgé de 17 ans, étaient auparavant dans un campement de Dunkerque, dans le nord de la France.
Les découvertes de migrants dans des camions sont fréquentes à travers l'Europe. Cette méthode de transport est pourtant extrêmement dangereuse. Dans ces conteneurs, les personnes risquent de mourir d'étouffement, d'hypothermie ou d'hyperthermie. Les risques sont démultipliés lorsqu'il s'agit d'un camion frigorifique.