Les embarcations clandestines interceptées par la garde maritime tunisienne sont coupées en deux pour empêcher leur réutilisation. Quelques carcasses pourrissent ainsi à proximité du port de Zarzis. Crédit : Mehdi Chebil
Les embarcations clandestines interceptées par la garde maritime tunisienne sont coupées en deux pour empêcher leur réutilisation. Quelques carcasses pourrissent ainsi à proximité du port de Zarzis. Crédit : Mehdi Chebil

Neuf migrants sont morts noyés lundi au large de Mahdia, dans l’est de la Tunisie, après le chavirement de leur embarcation. Neuf autres personnes ont pu être secourues. Depuis le début de l'année, au moins 132 exilés ont péri en Méditerranée centrale.

Les drames se poursuivent en mer Méditerranée. Neuf personnes ont été retrouvées mortes dans leur embarcation lundi 28 février, a déclaré le ministère tunisien de la Défense. Leur embarcation a chaviré près de Mahdia, dans l’est de la Tunisie. Les corps de ces exilés, "originaires de plusieurs pays africains", ont été récupérés par des unités de la Marine et des garde-côtes tunisiens, selon un communiqué.

Neuf autres passagers du canot sinistré ont été secourus, d’après la même source. Les témoignages des rescapés, cités par le communiqué, indiquent que l’embarcation est partie dans la nuit de dimanche à lundi de Sfax, dans le centre-est de la Tunisie, "avec l’intention de franchir illégalement les frontières maritimes de l’espace européen".

Au moins 132 morts depuis le début de l'année

L’Italie est l’un des principaux points d’entrée en Europe pour les migrants en provenance d’Afrique du Nord, notamment de Tunisie et de Libye. Du 1er janvier au 20 février, 4 701 personnes ont débarqué dans le pays en traversant la Méditerranée, selon les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM).

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En ce qui concerne l'année 2021, plus de 55 000 migrants sont arrivés en Italie, un chiffre plus important que les 30 000 de 2020, selon des données officielles italiennes. En parallèle, environ 19 500 personnes ont été interceptées par les garde-côtes tunisiens sur les neuf premiers mois de 2021, d’après les données du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES).

La traversée de la Méditerranée peut également être fatale. Depuis le début de l’année, au moins 132 migrants sont morts noyés en mer, selon l’OIM. Le dernier drame remonte au 27 janvier : six personnes avaient perdu la vie et 30 avaient disparu dans un nouveau naufrage au large de Zarzis, dans le sud de la Tunisie.

En 2021, ils étaient près de 1 300 à avoir péri ou disparu en Méditerranée centrale.

 

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