Le navire humanitaire Sea Watch 3 a secouru en l'espace de quelques jours 307 personnes en détresse au large de la Libye. Les naufragés sont à présent sains et saufs à bord du bateau de l'ONG allemande, toujours présent en pleine mer. Un groupe de 29 migrants a par ailleurs été pris en charge par un autre navire humanitaire, le Mare Jonio, dans la même zone.
"Nous avons 307 personnes à bord." Le navire humanitaire Sea Watch 3 de l'ONG éponyme allemande est surchargé. En seulement deux jours, entre jeudi 2 et samedi 4 juin, l'équipage a procédé au sauvetage des passagers de cinq embarcations de fortune différentes, se trouvant en détresse en pleine mer Méditerranée, au large de la Libye. "L'équipage prend soin d'eux", a affirmé Sea-Watch sur Twitter dimanche.
Les différentes opérations sont survenues dans des laps de temps très courts. La dernière en date, samedi dans la soirée, a concerné 85 migrants ayant pris la mer sur un bateau de bois. Ces personnes "étaient sur le point d'être capturées par un patrouilleur des prétendus garde-côtes libyens", a déclaré l'ONG.
Fréquemment accusés de violences envers les migrants, les forces libyennes usent de méthodes de plus en plus agressives pour intercepter en mer ceux qui tentent de fuir la Libye, quitte à tirer des coups de feu sur les passagers des canots.
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Vendredi 3 juin, deux sauvetages avaient déjà eu lieu en l'espace de quelques heures : 99 personnes à bord d'un canot pneumatique, et 49 autres sur une embarcation de bois.
Par ailleurs, 29 personnes ont été secourues par le navire Mare Jonio, au large de la Libye, a annoncé l'équipage le 5 juin. Les deux bateaux humanitaires se trouvent actuellement dans la même zone, au large des côtes libyennes et tunisiennes.
À la faveur d'une météo printanière clémente, les migrants sont actuellement nombreux à tenter de traverser la Méditerranée dans l'espoir de rejoindre l'Europe. Au moins 690 personnes y ont déjà perdu la vie depuis le début de l'année, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM).
La rédaction tient à rappeler que les navires humanitaires (Ocean Viking, Sea Watch, Mare Jonio...) sillonnent une partie très limitée de la mer Méditerranée. La présence de ces ONG est loin d’être une garantie de secours pour les migrants qui veulent tenter la traversée depuis les côtes africaines. Beaucoup d’embarcations passent inaperçues dans l’immensité de la mer. Beaucoup de canots sombrent aussi sans avoir été repérés. La Méditerranée reste aujourd’hui la route maritime la plus meurtrière au monde.