C'est la 8e intervention en moins de deux semaines. Le navire humanitaire de SOS Méditerranée a procédé à une nouvelle opération de secours en mer, lundi, dans la soirée. Quinze personnes ont été sorties des eaux. L'Ocean Viking compte maintenant 306 migrants à bord et réclame d'urgence un port de débarquement.
Les opérations de secours s'enchaînent en mer Méditerranée pour l'Ocean Viking. Moins de 24 heures après son dernier sauvetage, le navire humanitaire de SOS Méditerranée a secouru une nouvelle embarcation en détresse en pleine mer. C'est la 8e intervention des équipes de sauveteurs en 2 semaines au large de Malte.
Le canot dérivait depuis deux jours, selon les informations transmises sur le compte Twitter de l'ONG.
Quinze personnes ont été secourues. Au total, ils sont maintenant 306 rescapés à bord de l'Ocean Viking.
Le navire humanitaire réclame un port de débarquement d'urgence pour mettre en sûreté toutes ces personnes, dont les souffrances psychologiques et physiques nécessitent qu'elles soient ramenées à terre.
Si tout s'est bien passé lors de cette 8e intervention et qu'aucune victime n'est à déplorer, ce n'est pas toujours le cas en haute mer. Des drames surviennent régulièrement, surtout l'été, quand les conditions météorologiques entraînent une augmentation des tentatives des traversées. Les canots de migrants non-adaptés à de tels périples en mer sombrent rapidement au large.
Lundi 27 juin, le Geo Barents, le navire humanitaire de Médecins sans frontières (MSF) a assisté, impuissant, à un naufrage qui a entraîné la mort par noyade d'une trentaine de personnes, dont des femmes et des enfants. Aucun corps n'a été retrouvé. Un bébé de quatre mois a néanmoins été miraculeusement sauvé.
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L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime que le nombre de morts et de disparus en Méditerranée centrale s'élève à plus de 1 500 en 2021. Depuis le début de l'année, plus de 1000 migrants y ont disparu, selon l'agence onusienne.
La rédaction tient à rappeler que les navires humanitaires (Ocean Viking, Sea Watch, Mare Jonio...) sillonnent une partie très limitée de la mer Méditerranée. La présence de ces ONG est loin d’être une garantie de secours pour les migrants qui veulent tenter la traversée depuis les côtes africaines. Beaucoup d’embarcations passent inaperçues dans l’immensité de la mer. Beaucoup de canots sombrent aussi sans avoir été repérés. La Méditerranée reste aujourd’hui la route maritime la plus meurtrière au monde.