Au total, 212 personnes se trouvent à bord de l’Ocean Viking suite à quatre sauvetages. L’un a été mené avec l’ONG allemande Resqship et un autre avec Open Arms.
En l’espace de deux jours, quatre sauvetages ont été réalisés, en Méditerranée centrale, par les navires de plusieurs ONG humanitaires.
C’est durant la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 août que les premiers candidats à l’exil ont été secourus. "L’Ocean Viking a repéré une embarcation en bois impropre à la navigation qui prenait l’eau à moins de 0,5 mille nautique (900 m) du navire", précise SOS Méditerranée, qui affrète le navire. Ce soir-là, 41 personnes, dont 3 femmes et 3 mineurs non-accompagnés, ont été pris en charge.
Quelques heures plus tard, et toujours dans la zone de recherche et de sauvetage libyenne, les équipes de SOS Méditerranée ont rejoint le Nadir, navire de l’ONG allemande Resqship, et ont secouru 12 personnes, dont 9 mineurs non-accompagnés. Les rescapés ont indiqué "avoir passé 3 jours en mer" et "présent[ai]ent des signes élevés d'épuisement et de déshydratation", selon l’ONG.
Les troisièmes et quatrièmes sauvetages ont eu lieu en fin de journée dans les eaux internationales de la zone de recherche et de sauvetage maltaise. Les équipes de l’Ocean Viking ont d’abord évacué 40 personnes d’une embarcation en bois avant d’en secourir, en coopération avec l’Astral d’Open Arms, 119 de plus.
Plus de 200 personnes se trouvent désormais à bord de l’Ocean Viking, le bateau de SOS Méditerranée. Parmi elles, des exilés originaires du Bangladesh, d'Égypte, ou encore du Pakistan, selon l'ONG.
Attente d'un port sûr
De son côté, l’Open Arms Uno, le récent navire de l’ONG espagnole du même nom, qui attendait depuis plusieurs jours la confirmation des autorités italiennes, a reçu l'autorisation ce vendredi de débarquer en Sicile, dans le port de Méssina, a annoncé l'organisation. L'équipage avait porté secours à 99 personnes la semaine dernière.
La traversée de la Méditerranée est considérée comme l’une des routes migratoires les plus meurtrières. Depuis le début de l’année, près de 1 200 personnes ont perdu la vie, ou ont été portées disparues en Méditerranée, selon l'Organisation Internationale pour les migrations (OIM). La période estivale est connue pour être l’une des plus actives en termes de traversée. Les exilés profitent des conditions climatiques favorables pour entreprendre ce dangereux voyage en mer.