Quatre enfants et une femme ont perdu la vie dans le naufrage d'une embarcation transportant des Africains, survenu dimanche au large de l'île grecque de Leros. Quarante et une personnes ont été secourues, dont six enfants et deux adultes qui ont été transportés à l'hôpital, ont annoncé les garde-côtes.
Nouveau naufrage en mer Égée. Quatre enfants et une femme sont morts, dimanche 5 février, dans le naufrage, survenu au large de l'île grecque de Leros, d'un canot pneumatique transportant des migrants venus des côtes turques voisines, ont annoncé les garde-côtes grecs.
Les quatre enfants décédés, dont deux garçons d'environ 5 ans et une fille de 4 ans, ont été amenés à l'hôpital de Leros dans la matinée, mais n'ont pas pu être ranimés par les médecins,
Quarante et une personnes ont par ailleurs été secourues, dont six enfants et deux adultes qui ont été eux aussi transportés à l'hôpital de Leros, ont ajouté les garde-côtes.
L'alerte avait été donnée dimanche matin par un pêcheur qui a retrouvé en mer le corps d'une femme âgée d'une vingtaine d'années, précise le Journal des rédacteurs (Efsyn). Selon les témoignages recueillis par les garde-côtes et la police, le canot pneumatique transportait près de 40 exilés, parmi lesquels des enfants, des femmes, et des personnes à mobilité réduite. D'après l'agence de presse grecque Ana, tous les passagers étaient originaires d'Afrique.
Une opération de sauvetage était toujours en cours dimanche pour retrouver d'éventuels autres migrants. Trois bateaux des garde-côtes et un hélicoptère Super Puma étaient mobilisés mais les conditions météorologiques, avec des vents violents et une mer agitée, rendaient les opérations de sauvetage compliquées, ont indiqué les garde-côtes grecs.
"Des victimes innocentes"
"Malheureusement, nous avons encore une fois des victimes innocentes qui ont perdu la vie à cause de l'attitude criminelle des trafiquants", a dénoncé dans un communiqué le ministre de la Marine, Yannis Plakiotakis.
Le Haut-commissariat aux réfugiés de l'ONU a également réagi dimanche sur Twitter : "Il est déchirant qu'en l'absence de voies sûres, des réfugiés continuent de se lancer dans des voyages risqués et confient leur vie à des passeurs sans scrupules".
En décembre, un bébé de deux mois avait été retrouvé mort après un naufrage au large de l'île de Lesbos. Quelques jours plus tard, le corps d'un autre bébé, âgé de 9 mois, avait été retrouvé en état de "décomposition avancée" toujours sur cette île. InfoMigrants a rencontré en janvier l'oncle de ce bébé, décédé après être tombé à l'eau alors que l'embarcation de migrants tentait d'accoster à Lesbos.
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Les drames humains en mer Égée se multiplient, les migrants montant à bord d'embarcations de fortune sur une mer houleuse voire déchaînée en hiver. Depuis 2014, 2 246 personnes fuyant les guerres et la pauvreté se sont noyées en Méditerranée orientale, selon l'Organisation internationale pour les migrations.