Les corps de 10 hommes et d'une petite fille ont été découverts dans l'eau, à quelques mètres du rivage de Garaboulli, en Libye, mardi. Ces personnes faisaient partie d'une embarcation transportant 80 migrants vers l'Europe avant de faire naufrage. Au moins quatre rescapés ont réussi à regagner le rivage.
Une petite fille a été retrouvée noyée, le corps flottant dans l'eau à quelques mètres du rivage de la ville de Garaboulli, à 50 km à l'est de Tripoli en Libye. Les corps de 10 hommes ont également été découverts à ses côtés par les garde-côtes libyens.
Les autorités locales ont été averties de la présence de ces 11 cadavres en milieu de matinée mardi 25 avril, relate l'AFP. Les personnes se trouvaient à bord d'une embarcation transportant "environ 80 migrants", selon le témoignage de l'un des rescapés.
Ils sont quatre, au moins, à avoir survécu au naufrage. Ces survivants ont regagné à la nage la plage du Phare de Garaboulli. Là, ils ont tenté de reprendre des forces avec quelques bouchées de pain et gorgées de lait offerts par des secouristes, raconte un photographe de l'AFP ayant assisté à la scène.
Série de naufrages
À bord de l'embarcation, qui se destinait à rejoindre l'Europe, se trouvaient des Égyptiens, des Pakistanais ou encore des Bangladais, d'après les passeports montrés par les rescapés à l'agence de presse.
Mardi soir, les garde-côtes de Garaboulli ont effectué une seconde mission, pour assister des migrants à bord d'une autre embarcation en détresse, au large de la ville. "Nous avons secouru 61 migrants qui se trouvaient sur un autre bateau et ils sont tous sains et saufs (...) Ils sont originaires de Syrie, du Pakistan, du Bangladesh et de pays africains", a précisé à l'AFP l'un des responsables de ces garde-côtes.
Les naufrages se multiplient ces derniers jours dans cette zone de la Méditerranée. Une quarantaine de cadavres ont été retrouvés sur les plages libyennes et tunisiennes, lundi.
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Ce jour-là, 11 corps ont été récupérés près de Sabratha, à l’ouest de la Libye, et remis aux autorités de la ville, avait déclaré le Croissant rouge libyen. Des dépouilles qui s'ajoutent aux 34 autres du même naufrage survenu quelques jours plus tôt, le 19 avril. "Une embarcation pneumatique transportant des dizaines de migrants s’est retournée" avait déclaré à l’AFP une source sécuritaire de Sabratha, estimant que "le nombre de victimes pourrait augmenter".
Le collectif Alarm Phone, assurant une ligne téléphonique d'urgence en mer, a affirmé avoir reçu ce 19 avril un appel de détresse du canot pneumatique qui coulait avec une centaine de passagers à bord. Selon les militants, les garde-côtes libyens ont été avertis mais ne sont jamais venus sur les lieux de l’accident.