Une embarcation de migrants en mer Égée. Crédit : Reuters
Une embarcation de migrants en mer Égée. Crédit : Reuters

La police italienne a annoncé, mercredi, avoir arrêté 29 personnes soupçonnées d’appartenir à un réseau de passeurs de migrants. Les exilés étaient transportés en voilier depuis la Turquie et la Grèce vers l’Italie.

Vingt-neuf personnes accusées d’appartenir à un réseau de passeurs ont été arrêtées en Italie, ont annoncé les autorités italiennes mercredi 10 mai. Elles sont soupçonnées d’avoir acheminé par voilier des migrants depuis la Turquie et la Grèce vers l’Europe du Nord via l’Italie.

Ces interpellations sont le fruit d’une enquête menée pendant plus de quatre ans par la police italienne en collaboration avec Europol et Interpol, d’autres pays européens ainsi que les polices turque et marocaine. Selon la police calabraise, contactée par l’AFP, il s’agit de "ressortissants du Proche-Orient, principalement originaires du Kurdistan irakien."

Entre 7 000 et 15 000 euros

La première étape du voyage avait lieu dans la ville turque d’Aksaray, d’où les passeurs assuraient le transfert des migrants vers la Grèce, via Thessalonique et Athènes jusqu’au port de Patras. Parfois, les migrants avaient la possibilité de partir directement depuis la Turquie, à Izmir, jusque dans le sud de l’Italie. Un voyage qui coûtait entre 7 000 et 15 000 euros, selon la police italienne.

Une fois arrivés sur les côtes italiennes, les migrants étaient mis en contact avec les membres du groupe opérant dans le pays. Ils les aidaient à rejoindre les frontières du nord de l’Italie, à Vintimille pour rejoindre la France ou Trieste pour passer en Slovénie, moyennant 500 à 600 euros.

Certains pouvaient se retrouver bloqués dans leur périple, n’ayant pas les fonds nécessaires pour le poursuivre. Les passeurs leur demandaient alors de contacter leur famille dans leur pays d’origine pour recueillir de quoi les payer.

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Au premier trimestre 2023, plus de 31 000 personnes avaient traversé la Méditerranée et atteint les côtes italiennes, au départ de Tunisie, de Libye et de Turquie. Au moins 492 d’entre elles ont péri avant d’y parvenir, d’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

 

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