Image d'archives de migrants à la gare de Budapest, en Hongrie, en août 2015. Crédit : Reuters
Image d'archives de migrants à la gare de Budapest, en Hongrie, en août 2015. Crédit : Reuters

Malgré l'arrêt de la Cour de justice européenne qui a rejeté son recours contre les quotas de réfugiés fixés par la Commission européenne, le Premier ministre hongrois n'en démord pas : la Hongrie n'accueillera pas de migrants sur son territoire. Viktor Orban refuse que son pays ne devienne un "pays d'immigration".

Le torchon brûle entre l’Union européenne (UE) et la Hongrie de Viktor Orban sur la question migratoire. Le Premier ministre hongrois a réaffirmé vendredi 8 septembre que son pays continuera de refuser l’installation de migrants sur son territoire malgré l’arrêt de la Cour de justice de l’UE rejetant son recours contre les quotas fixés par la Commission européenne pour gérer la crise des réfugiés.

"Nous devons prendre note de cette décision parce que nous ne pouvons pas saper les fondations de l’UE – et le respect du droit est une fondation de l’UE – mais dans le même temps l’arrêt  de la Cour n’est pas une raison pour changer notre politique qui refuse les migrants", a déclaré Viktor Orban à la radio nationale ajoutant que la décision de justice "n’enjoint pas la Hongrie de faire quoi que ce soit".

"La solidarité n'est pas à la carte"

Fer de lance de l’opposition à l’arrivée de réfugiés en Europe, le dirigeant conservateur avait dénoncé la veille la "violence" du mécanisme de quotas obligatoires d’accueil, disant refuser que la Hongrie devienne un "pays d’immigration".

La Hongrie et la Slovaquie avaient intenté des recours contre le plan européen de relocalisation adopté en 2015 pour soulager la Grèce et l’Italie. Budapest est par ailleurs, comme la Pologne et le République Tchèque, sous le coup d’une procédure d’infraction lancée mi-juin par la Commission européenne pour son refus d’appliquer le plan de répartition.

Coutumier des provocations envers ses partenaires européens, Viktor Orban avait demandé fin août à Bruxelles de rembourser à la Hongrie la moitié des 800 millions d’euros que Budapest dit avoir dépensé pour ériger en 2015 une clôture anti-migrants à sa frontière méridionale.

Dans un courrier daté de mardi 5 septembre, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a répliqué en lui rappelant qu’entre État membres de l’UE, "la solidarité n’est pas un plat à la carte".  


 

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