Le Premier ministre suédois a annoncé jeudi soir que les contrôles systématiques aux frontières au sein de l’UE ne seront pas levés tant que les États européens ne se seront pas mis d’accord sur un système fonctionnel pour mieux contrôler les flux migratoires.
“Les contrôles aux frontières [dans les pays de l’Union européenne] ne disparaîtront pas tant que l’ordre et la sécurité se seront pas garantis”. Le Premier ministre suédois Stefan Lofven ne déroge pas à sa politique migratoire et ne semble pas prêt à l’assouplir dans les mois à venir.
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Depuis 2016, la Suède ainsi que l’Autriche, le Danemark, l’Allemagne et la Norvège (qui ne fait pas partie de l'UE mais de l'espace Schengen) ont imposé des contrôles systématiques d’identité à tous les voyageurs passant par leurs frontières. Une mesure normalement interdite au sein des 26 pays de l’espace Schengen, mais une autorisation spéciale leur a été accordée après qu’un million de migrants sont entrés en Europe en 2015. Les cinq pays ont invoqué des raisons de sécurité pour obtenir leur dérogation.
Ces contrôles aux frontières “sont un mal nécessaire pour le moment”, a déclaré le Suédois Stefan Lofven qui indique que la mesure restera en place “tant que l’Union européenne ne se sera pas mis d’accord sur une système fonctionnel” pour gérer la crise des migrants.
Le mois dernier, dans le cadre du renouvellement du programme européen de "relocalisation" lancé il y a deux ans pour absorber le choc de l’afflux de réfugiés, la Commission européenne a proposé d’accueillir 50 000 demandeurs d'asile d’ici à fin 2019. Pour la période 2015-2017, le programme a bénéficié à 27 695 personnes en provenance de Grèce (19 244) et d’Italie (8 451), soit à peine 28 % de l’objectif initial qui avait été fixé à 160 000 migrants.
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