Plus de 300 personnes ont pris part dimanche à une "cordée solidaire" dans le Alpes pour alerter sur les dangers qu’encourent les migrants qui tentent de passer le col de l’Échelle pour venir d'Italie en France.
Dimanche 17 décembre, plus de 300 personnes se sont lancées par -14 degrés dans une marche vers le col de l’Échelle pour attirer l’attention sur les migrants qui tentent de passer en France par la vallée de la Clarée au péril de leur vie.
"On ne veut pas que les Alpes deviennent une seconde Méditerranée", a souligné Marie Dorléans du collectif Tous Migrants.
#TousMigrants arrivée de la cordée solidaire à la chapelle de bon rencontre. 302 solidaires ! Les politiques migratoires tuent, les frontières tuent, en mer comme en montagne, mais la mobilisation citoyenne est là ! #EGMigrations pic.twitter.com/7iVEaM8g9w
— La Cimade (@lacimade) December 17, 2017
Cédric Herrou, agriculteur
condamné pour avoir aidé des migrants dans la vallée de la Roya, s’est joint
aux militants venus du Briançonnais mais aussi de Savoie, de Haute-Savoie, de
l'Isère et de la Drôme. Ils étaient accompagnés de professionnels de la
montagne.
"On voulait monter à un col somme toute banal mais qui comporte tous les dangers de la montagne : avalanche, chutes de pierre, neige, froid. Et le risque de se perdre, surtout quand on enlève les panneaux indicateurs", a dénoncé Jean Gaboriau, guide de haute montagne et organisateur de la cordée.
Actuellement les températures descendent en dessous de 0°C en montagne, surtout la nuit. Les dangers sont immenses pour les migrants qui se lancent dans la tentative du passage du col sans équipement adéquat et sans guide. Ils risquent des engelures, des chutes, des hypothermies.
Le 11 décembre dernier, cinq migrants ont été hospitalisés après avoir été secourus en pleine nuit alors qu'ils tentaient de franchir le col de l'Échelle. Deux d'entre eux ont été hospitalisés pour de graves engelures.
En mars 2016, un Malien pris dans une tempête de neige a dû être amputé des pieds tant il avait souffert du froid.